DE CATENA LEGENDA
LABYRINTHORUM
ARTIS I-MACHINANTIS
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Où fort de tous ces éléments, on s'avance à la rencontre du dispositif d'expérience plastique intégrée : l'exposition i-machinaire. i.-m.achines & i-machination, site, moyens, validité, regardeurs, sacralisation. L e surgissement du site archéotéléo-(dimension fossile-futurible, bien sûr)-logique aura eu lieu dans le site proposé par Paul Barilier pour l'élévation spatiale du regard esthétique d'aujourd'hui : "Circulation Res-Rei - Une galerie d'art contemporain dans un souterrain millénaire. Il y aura eu la dimension pédagogique : le déroutement systémique du regardeur par le fléchage au sol, lequel aura indiqué le sens obligatoire de la visite : aliénation due à la perte du sens de l'orientation. Puis se seront pressés des espaces sans nombre, les uns sur les autres, tous réunis dessous, didactique, muséal conventionnel, protocolaire, vidéologique, prohibé, sacralisatoire, chuut... Chuut, auras écouté, regardeur, on t'aura révélé, quoi : ta place possible dans le processus de la création de l'art ? Aurons cité, pour ne pas les oublier, parmi les moyens, le chrome, la prise (toute i.-m.achine a sa prise, ceci aura été connu, n'aurons pas insisté), des lumières, le jeu, la scène, l'art journalistique de Dumouflingué (si, je crois qu'il aura été là ; l'auras débusqué, regardeur ?), des écrans, l'isoloir, l'urne, le piédestal. La validité, quant à elle, aura été irréfutable ;
Ether-Michel Pillequant *** -Aspect central du dispositif d'exposition : la démarche de sacralisation confiée au regardeur- * LA RESPONSABILITÉ DU REGARDEUR * Une oeuvre d'art ne peut plus être un objet unique. Une oeuvre d'art n'est pas l'oeuvre d'un art unique. Il n'est plus d'art autarcique, il subsiste des artistes solitaires. Un art est vivant s'il parle sans que l'on ait besoin d'exprimer ce qu'il cherche à dire. Un art mort peut devenir le médium d'un autre art. Un esclave mort est-il un bon esclave ? Un artiste mort est souvent un bon artiste. Un artiste vivant peut « plaire ». C'est aux urnes que le démocrate décide. Qu'il décide du sort de nos « prétextes-à-oeuvre », en un vote triple : 1)SACRALISER : Les i.-m.achines qui auront bénéficié de cet avantageux suffrage, seront coulées dans de résine transparente, suite à l'apparition arbitraire d'une symbolique en bas-âge de l'immortalité. 2)DÉTRUIRE : Les i.-m.achines ainsi « frappées » par le public seront elles aussi coulées dans de la résine t...(pareil que sus-dit), de sorte qu'elles offriront aux personnes qui s'en occuperont plus tard, le refus esthétique d'une époque. Fallait-il détruire ces joyaux ? Quel dommage ? (!), etc... 3)MÉPRISER : Les i.-m.achines reccueillant cette option du vote seront gracieusement offerte au capcMusée d'... contemporain en échange toutefois de la résine nécessaire à la réalisation des moulages concaténés à la poursuite de notre symbolique. Rico da Halvarez 1996 * Interrogation lourde de scrupules ténébrants pour la conscience du regardeur : qu'adviendra-t-il des i.-m.achines intouchées ? Le vote comporte donc trois options : 1. SACRALISER 2. DÉTRUIRE 3. MÉPRISER *** -Reprenons : qu'est-ce que et comment sacraliser ?-
Au regardeur* de juger de la qualité de notre travail. Au regardeur de se justifier ! Car un art sans public n'a aucun intérêt, et le mépris du public doit avoir une raison sincère comme fondement. Pour nos i.-m.achines, nous avons choisi le protocole suivant : le vote du regardeur décide réellement du sort de nos réalisations. Après avoir médité devant le Baal i-machinaal (ou totem herméneu-sacralisatoire, qui l'attend dans son antre, au fond des souterrains), le regardeur doit s'interroger : faudra-t-il - sacraliser - détruire - mépriser les neuf oeuvres que recèle le Baal dans ses neuf gueules ? Le regardeur pourra passer à l'isoloir où s'articule la diction discriminante i-machinée ; il devra ensuite voter, en empoignant et cachant adéquatement un bulletin de vote. Il dera procédé au dépouillement, après lequel les i.-m.achines à sacraliser seront coulées dans de la résine transparente. Les i.-m.achines à détruire seront détruites, puis coulées dans de la résine transparente. Les i.-m.achines méprisées seront offertes à un musée d'art contemporain en échange de la résine nécessaire.
Rico da Halvarez 1997
*Pour ce terme, nous avons décidé de ne pas employer de guillemets bien qu'il appartienne à la terminologie de Marcel Duchamp : nous l'employons dans le même sens que lui. (il faut penser d'ailleurs, si l'on suit les recherches de Kurt Blinis sur les jeunes années de v.n.a.t.r.c.?, que Marcel fut l'un des dix premiers regardeurs accrédités par Otto von Strassenbach, ce qui l'honora fort - Marcel, bien sûr -). *** -Quelques axiomes bienvenus à l'issue du processus de sacralisation-
Le centre de la sacralisation est le piédestal. * L'acteur de la sacralisation est le regardeur. * Le moteur de la sacralisation est l'i-machination. * Le regardeur est l'agent participé de l'i-machination. * L'artiste est l'inspirateur de l'i-machination. * L'i-machination est l'aspiration du regardeur. * Le regardeur est une i.-m.achine ? Qui est le responsable de l'i-machination ? *
Petits exercices simples pour regardeur : Définissez avec vos mots à vous les principes fondamentaux de l'i-machination. Racontez par écrit votre première rencontre avec l'i-machination. Expliquez à un critique d'art contemporain ce qu'est l'i-machination. Attention, faites un exercice au choix, mais surtout pas les trois à la suite... |