ANNEXES & DISJECTA MEMBRA
HISTOIRE VERIDIQUE DU MOUVEMENT v.n.a.t.r.c.?
v.n.a.t.r.c.? : Acronyme pour "v.ous n.'a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?". Mouvement artistique polymorphe. Organisation secrète réunissant un nombre considérable de personalités de l'art comme de la science, gens de la ville comme de la campagne. v.n.a.t.r.c.? fut, semble-t-il fondé à Bordeaux en 1993. Selon mon collègue et maître Kurt Blinis son apparition remonterait en fait à 1930, date du retour triomphal de l'illustre Otto von Strassenbach à Londres. De l'activité abondante de cette organisation caractérisée par une conception particulièrement pacifiste du terrorisme, il ne nous reste que quelques textes, tous datés de l'année 1994 sauf certains (ce qui explique en partie la confusion relative à la date de naissance de l'organisation ). Les textes qui vont vous être présentés ici ont tous été rédigés par un certain Caoua Serein, membre fantôme de l'organisation ; certaines similitudes dans le style de Caoua, avec la prose de Rico da Halvarez nous conduisent à penser qu'il s'agit en fait de la même personne.
Karl Burnous, historien
Article 1 du manifeste auto-articulé de v.n.a.t.r.c.? : | version 1.0 | : Activité artistique fantômatique éphémère surprenante ironique terroriste et puérile de forme plastique et conceptuelle usant de médiums non dégradants afin de susciter la réflexion chez le regardeur et visant à se dégager du cadre muséal dans un contexte agéopolitique et absurde.
Update | version 1.5 | fonctionnalités accrues | : Administration graphique/musicale/plastik et conceptuellement essentiellement insolente d'obédience aphilosophique absconse et iconoclaste réussissant - pharaonique et fantômatique mise en jeu archéotectonique !! - réussissant, disent-elles à supprimer l'art par une risible & pitoyable médiation de la destruction perceptible de son contexte.
UpdateUpdate | version 3.81 | : Technologie administrative flibustière behavioriste de pointe, dissymétrique, insolente et ur-médiatique, se flattant de chercher avant tout mais pas seulement à décaniller l'art sous sa version pulvérulente en le confrontant au reflet noeïnique de son wegsein poudré, se félicitant donc de rendre disponible ses inventions, interventions et oukases sur un mode prescriptif no-tech en ligne, par ce biais.
- Que faut-il comprendre ? -
par Caoua Serein, v.n.a.t.r.c.?
Soucieux de son image, v.n.a.t.r.c.?
a décidé de vous soumettre cet écrit qui, nous l'espérons,
sera capable de démêler le sens véritable que nous donnons au
concept de "terrorisme-plastique". La genèse : v.n.a.t.r.c.?
s'est auto-intitulé organisation terroriste-plastique en 1993 (
peut-être fût-ce en 1930 ) afin de réagir offensivement
contre, la banalité grise, l'atonalité barrissante du réel,
l'herméneutique trop prolixe pour être honnête, la passivité
du regardeur face à l'art-marchandise, le mutisme du cerveau
bovinifié, mais aussi l'hermétisme sublunaire des satellites de
l'intellect, l'élitisme de l'altitude, la polyrythmie
ahurissante des bruits de la ville,<...( lacune)...>citoyens
vides de rien prestement aspirés par les enseignes multicolores
de leurs désirs mi...[la suite manque]*
Le terrorisme plastique, pensions-nous,
constituait un bon média pour lutter pacifiquement et
intelligemment contre ce qui précède et qui manque. v.n.a.t.r.c.?
réunissait dans son principe la clandestinité comme règle du
terrorisme-plastikc, mais aussi une conception écologique ( médiums
non dégradants, inoffensifs, non contondants, presque légaux )
et plastique (actions contre des institutions ineptes de l'Art
contemporain, qui utilisent les moyens d'expression de l'art
contemporain pour exprimer ironiquement leur profond et sincère
sentiment de désarroi face à ce qui précède et qui manque),
une conception Otto-logique de l'être de l'art ainsi que de la
destinée des art-pètes, une exploration hardie des oppositions
des analogies dans l'art, de terrorisantes esthétiques mues par
leur émanation pitoyable & grotesque : un aliénationisme
sain et fécond.
"Et la violence dans tout ça",
me dira-t-on ?
Pour susciter la réflexion chez le
regardeur, il nous semble totalement inutile et crétin de faire
sauter un grand magasin un samedi après-midi ( c'est bête, dégradant,
atroce et pas du tout plastique ), nous préférons l'onomatopée
BOOM à ce qu'elle exprime ( fin de l'interlude ) ; notre but étant
essentiellement artistique, vous n'avez toujours rien compris ?
ne pouvait donc qu'adopter une attitude zazou/dadaïste, ou zazaïste
si l'on veut afin d'erraser efficacement les facades pourries des
derniers bastions de l'académisme. Notre méthode : se dégager
du cadre muséal, dégager le cadre muséal.
v.n.a.t.r.c.? se réclame de M.
Duchamp car vous n'avez toujours rien compris répond à la
question de M. Duchamp sur le ready-made :
Il faut faire sortir l'art du musée :
-->prenez un ready-made, une friteuse,
par exemple.
-->posez-le sur un trottoir sans
signaler son être-ouvre.
Que se passe-t-il ?
-->rien
Duchamp a fait échec au système muséal
SI LE READY-MADE ENTRE DANS LE MUSEE,
L'ART SORT DU MUSEE.
ceci est une ouvre d'art, nous le savons
de source sûre.
Le parasite muséal :
un visiteur-terroriste-plastic place un
objet avec une étiquette dans un coin du musée-->l'objet
devient subitement une ouvre-parasite ou parasite-muséal.
imaginez que le gardien du musée, qui connait les ouvres exposées,
s'empare du parasite-muséal SOUS LES YEUX D'UN REGARDEUR :
LE REGARDEUR S'EST TROMPE, IL A CRU VOIR
UNE oeUVRE D'ART.
*Preston-Ludvig Olibrius, notre complice
new-yorkais, éminent critique des années 80-90, exposera cette
doctrine dans son "Nécessaire lutte contre
l'instrumentation dépoïétalisée des outils de l'eïdétique
icono-technale : théoria & praxis", Fort Knox, 1963.
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