Note sur "Jefferson Cowboy", par Preston-Ludwig Olibrius :

On sait qu'Otto von Strassenbach composa "Jefferson Cowboy" à Paris, et les derniers travaux de Karl Burnous sur cette période de la vie du génial siléso-allemand apportent des éléments intéressants : il est avéré qu'Otto, entre 1810 et 1820, se produisit souvent dans les théâtres des Boulevards avec son groupe "Otto von Strass et les Ottettes" ; "Jefferson Cowboy" était certainement l'un des grands succès de cette période dorée de la carrière musicale d'Otto, et un passage peu connu d'une lettre inédite de Goethe à Beethoven, jusqu'alors interprété comme un obscur, et incompréhensible commentaire sur la politique américaine, doit probablement être lu comme un des échos les plus prestigieux de la tournée triomphale en Allemagne en 1819. Les trois concerts de Weimar, notamment, se jouèrent à guichet fermé.

Otto von Strass et les Ottettes (photo : Daguerre, concert de gala pour le couronnement de Louis XVIII en 1814 à Trianon)

La présente version de ce qui restera invinciblement le premier morceau de rock n' roll proposée ici en exclusivité mondiale, est difficile à dater exactement. La bande fut retrouvée dans une des malles qu'Otto von Strassenbach ramena de Nouvelle-Zélande à Londres en 1930, et n'ouvrit plus jamais. Le travail de leur inventaire fut mené par Kurt Blinis et moi-même à Prszmisl. Cet enregistrement se trouvait avec des centaines d'autres dans une cantine spéciale marquée "Archangelopoulos Akrobates Sasfatis", du nom de l'alchimiste grec qui participa à la période néo-zélandaise d'Otto dans une mesure encore peu élucidée, à cause de la rupture violente des deux hommes en 1923. La part de Sasfatis dans ce qui est incontestablement le premier remix connu du premier morceau de rock de l'histoire humaine ne dut pas être capitale, la patte strassenbachienne est là, et l'on entend nettement les Ottettes en backing vocals. Reste la musique, d'une nouveauté terrassante, encore aujourd'hui.

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